15.05.2003 / La Libre Belgique
Créer des acteurs du quotidien, c’est L’idée retenue par la Midnight Special Agency (lire ci-dessus) tout au long du KunstenFestivaldesArt- Le consept prolonge la réflexion théâtrale du trio suisse-allemand qui compose "l’agency". Depuis leur rencontre à l’Institut des sciences théâtrales appliquées des Giessen en Allemangne, Helgard Haug, Stefan Kaegi et Daniel Wetzel ont planché sur différents projets avec toujours comme notion principale la rencontre du quotidien, urbain des préférence.
Pour eux, le théâtre n’est pas uns œuvre fixe, une répétition de textes préparés. A l’œuvre finie, ils préfèrent l’esquisse de la vie de tous les jours. "Nous ne visions pas la perfection théâtrale", explique Stefan Kaegi. "Ce qui nous interesse, c’est de precevoir la fragilité de quelqu’un qui n’est pas spécialment préparé à la scène."
Les Rimini Protokoll — c’est le nom qu’ils se sont donné par la suite — ne travaillent donc avec des acteurs professionnels. Ils se tourment plutôt vers des anonymes, spécialistes de leur propre en parallèle avec le théâtre. Une des leurs créations en l’an 2000 — "Kreuzworträtsel Boxenstopp" est jouée par quatre femmes de 80 ans. Elles y évoquent leur passé de pilotes de Formule 1. Und autre projet a valu au trio le prix du festival Impulse en Westphalie-Nord Rhénanie : "Shooting Bourbaki". Les trois créteurs ont suivi cinq adolescents pour étudier leur rapport à la violence et aux armes. Cette étude théâtrale a voyagé dans plusiers pays d’Europe. Ils voulaient voir ce que la réalité peut apporter à la fiction- Par là, le Rimini Protokoll qualifie son travail de journalistique. Parfois armés d’une caméra ou d’un micro, les trois jeunes créateurs n’hésitent pas à faire monter sur les planches le quotidien de la ville, auquel on ne porte pas toursjours attention. Pour le KunstenfestivaldesArts, ils ont misé sur le portrait d’une métropole polyphonique.